Article par Alain, pilote de la Volvo
Dire qu’on l’attendait impatiemment ce Charbo, ce serait peu dire: après une année « sabbatique », passée à reconstruire la belle Amazon, enfin on allait pouvoir l’engager en rallye. Bien sûr il y avait eu la Châtaigne, mais c’était simplement en voiture V.I.P. devant les concurrents.
Nouvelle voiture, nouvelle copilote : Stéphanie, la fille de notre grand maître de l’assistance, faisait ses débuts en compétition et les reco s’étaient fort bien passées.
Comme d’hab, le vendredi, on part le soir au Charbo et, après une courte assistance, direction Brullioles, puis Rontalon, avant la super-spéciale de Gerland dans la nuit.
Descente de Brullioles : pneus froids, ça glisse beaucoup! Et déjà ce moteur qui ne veut pas prendre des tours! Pourquoi ? Idem dans Rontalon, où nous alternons le vite et le lent, avec en plus des problèmes d’intercom et le micro de Stéph qui se barre ! Décidément, ça merde d’un peu partout ! Et à Gerland, voilà que je m’arrête dans l’ES, ne voyant pas où est le parcours! Bref, nos temps sont plus que moyens !
Bon, du calme. L’assistance tard dans la nuit : on règlera ce problème de carburation demain matin! Formule 1, dodo, et concours de ronflement avec Jean-Marie, notre « Besancenot » à nous.
Samedi matin, nous voilà décidés à remonter la pente : d’habitude, les longues spéciales du Beaujolais nous sourient car elles conviennent bien à la lourde Volvo. A l’assistance, réglage, différent de ce à quoi on est habitué, de la carburation : ça devrait marcher! Allez, zou !
Chiroubles : je suis franchement motivé, et Stéph fait tomber les notes à la perfection ; on attaque tout le long! Bilan : encore 17 sec de perdues sur l’ami Guinchard et sa Kadett! Le moral en a pris un coup : le moteur ne marche pas mieux, au contraire. Mais notre concurrent en catégorie 1 est allé à la faute. Il faudrait se raisonner, continuer calmement, oui, mais voilà !
Marchampt : il pleut au départ ! Festival de travers le long de la course de côte! Puis c’est sec. Mais la Volvo refuse de prendre des tours en ligne droite. J’attaque! trop et inutilement. La dernière descente de col et la remontée au Parasoir sont trempées. C’est chaud! et dans le dernier « droite attention serré » de l’ arrivée, l’avant décroche! On va passer ! Non ! on bascule dans le bas-côté, fin dans les arbres ! Vite, ça fume, le coupe-circuit, réconforter Stéph (mais elle n’a même pas eu peur! Chapeau, miss !) et puis désespoir, camion-grue, remorque-plateau, charger la pauvre Volvo bien talée à gauche, l’assistance, triste et retour! Bien K.O. cette fois. Pourquoi de telles bêtises pour être de toute façon dernier ? N’importe quoi.
Restera à rebondir! Trouver une aile AR gauche, réparerer C’est reparti pour des heures de mécanique !